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l'existence determine la conscience

l'Union Européenne contre la Laicité

23 Novembre 2007 , Rédigé par hans Publié dans #Union Européenne

Quand  on vous le disait que l'UNion Européenne est une institution réactionnaire profondemment cléricale !!! Rappelons nous que le droit européens  prime sur le droit des Etats membres... il en sera fini de la Laicité  !!!
Non au nouveau traité européen  !!!!

Lisez cet article de la Croix, c'est effrayant

"21/11/2007 20:45

Les Eglises comptent mettre à profit le nouveau traité européen


Le traité de Lisbonne offre un cadre juridique au dialogue déjà noué entre Églises et institutions européennes. Mais les termes de ces relations restent à préciser. Les évêques européens, réunis jeudi 22 et vendredi 23 novembre à Bruxelles, y réfléchissent

Depuis le grand débat sur les racines chrétiennes du continent, la question religieuse n’était pas revenue à ce point dans l’actualité des cercles européens. Or, un nouvel article, inséré dans le prochain traité de Lisbonne, ouvre des perspectives intéressantes : « L’Union maintient un dialogue ouvert, transparent et régulier » avec les Églises, est-il mentionné en effet à l’article 15 ter.

 Une ouverture qui satisfait les représentations des Églises à Bruxelles. Elles ont salué cette initiative, comme Mgr Noël Treanor : « Sur la base de cet article (…), les institutions de l’UE s’engagent à mener un dialogue plus approfondi avec les Églises, permettant ainsi aux chrétiens d’accompagner plus efficacement le processus de construction européenne », a déclaré le secrétaire général de la Commission des épiscopats de la Communauté européenne (Comece).

La Comece, au cœur du quartier européen de Bruxelles, où elle représente l’Église catholique, tient jeudi 22 novembre, jusqu’à vendredi, son Assemblée plénière. L’occasion de s’interroger sur la meilleure façon de tirer parti des nouvelles dispositions du traité. Un dialogue « régulier », mais à quel rythme ? à quels niveaux ? et sur quels sujets ? Les évêques en discuteront demain, mais pas trop. « Tant que la ratification du traité, qui peut échouer, n’est pas faite, cet article n’est pas acquis. Cela n’aurait pas de sens de négocier trop tôt les termes du dialogue », prévient Stefan Lunte, secrétaire général adjoint de la Comece.

 
« On ne veut pas être enregistré parmi les lobbies »

 
D’autant que ce dialogue ne part pas de rien. À la Conférence des Églises européennes (KEK, regroupant 126 Églises anglicanes, protestantes et orthodoxes), le pasteur Rüdiger Noll analyse le futur traité comme entérinant « une pratique établie de fait ». L’article reprend d’ailleurs celui du traité constitutionnel, qui donnait déjà une assise juridique à un dialogue inscrit dans l’agenda européen depuis la fin des années 1980 sous Jacques Delors.

Jorge Cesar das Neves, tout nouveau responsable de ce dialogue auprès du président Barroso, est l’interlocuteur direct des Églises au sein de l’exécutif communautaire. Il définit son rôle non pas comme celui d’un expert des religions, mais d’un « diplomate » à l’écoute du message des Églises. Il a ainsi suivi la présentation, au début du mois à la Comece, d’une proposition de stratégie de l’Union « de soutien aux couples et au mariage » touchant notamment les politiques fiscales et de logement.

« Les Églises ne se servent pas de ce dialogue pour défendre leurs seuls intérêts, mais pour influencer la législation et imprimer les décisions européennes de leurs valeurs. Les religions ne se cantonnent pas à la sphère privée, mais sont des entités spéciales dans l’espace public où elles ont un rôle à jouer, explique Jorge das Neves. C’est ce qui les distingue des ONG ou entreprises, qui visent un intérêt précis. » Le traité mentionne la « contribution spécifique » des Églises.

« On ne veut pas être enregistré parmi les lobbies », confirme pour la KEK le pasteur Noll, citant en particulier le suivi attentif par son organisation des législations européennes touchant au social et à l’immigration qui préoccupent les Églises. Les commissaires européens au travail, Vladimir Spidla, à la sécurité, Franco Frattini, ou à l’éducation et à la culture, Jan Figel, participent au dialogue.

 
La majorité des députés "favorable au dialogue avec les Eglises"

 
Bref, le but est de sortir du seul cadre protocolaire et d’échanger sur le fond à d’autres niveaux. « On ne peut pas avoir qu’un sommet de quatre heures par an », estime ainsi Athanasios Chatzopoulos. Le représentant de l’Église orthodoxe grecque auprès de l’UE apprécie qu’avec le futur traité, le dialogue noué « ne dépendra plus de tel ou tel président de la Commission » et que, fort de cette base légale stable, il pourra s’élargir. Et de citer les textes européens sur la bioéthique, le trafic d’être humains et la jeunesse, sur lesquels cet évêque orthodoxe compte exprimer son avis pour « influencer les membres du Parlement européen ».

« Les Églises ne doivent pas être approchées juste pour donner un “supplément d’âme” à l’Europe, selon l’expression. C’est dans le corps que cela se joue, ce qui suppose des interventions publiques des Églises », ajoute le P. Henri Madelin. Jésuite établi à Bruxelles, il reconnaît que l’assemblée d’élus européens est loin d’être la plus aisée à approcher. Si son président actuel, le chrétien-démocrate allemand Hans-Gert Pöttering, bénéficie d’un fort capital de confiance auprès des chrétiens, tout comme son compatriote le député Elmar Brok, d’autres députés catholiques polonais, italiens ou espagnols – tout comme le prédécesseur de Jorge das Neves à la Commission – embarrassent parfois la Comece par des prises de positions proches des milieux ultras. À l’inverse, d’autres élus manifestent une attitude très anticléricale.

« Bien sûr, les 785 députés ne sont pas tous favorables au dialogue avec les Églises, mais la majorité l’est », assure le porte-parole de Hans-Gert Pöttering. Pour satisfaire toutes les sensibilités, le traité précise, avec un souci d’équilibre, que le dialogue en question est prévu avec les Églises et les « organisations philosophiques non confessionnelles ».

 
L’UE "pas compétente pour décider avec quelles Églises ou non dialoguer"

 
Le terme même d’« Églises » laisse place à interprétation. L’église de scientologie ne s’y est pas trompée, qui a déjà pris contact avec la Commission. « L’Union n’est pas compétente pour décider avec quelles Églises ou non dialoguer », reconnaît Jorges das Neves, indiquant que « le non-respect des valeurs de l’Union et un discours haineux, incitant à la violence, marquent la ligne rouge ».

Une autre crainte pour les Églises établies est que le nouveau dialogue avec l’UE ne serve qu’à des fins de stabilité géopolitique en affichant une meilleure intégration de l’islam en Europe. L’entourage de Hans-Gert Pöttering justifie son attachement personnel au dialogue avec les Églises par le fait qu’il « est très préoccupé par la situation au Moyen-Orient et réfute la thèse du choc des civilisations ». « C’est une déviation possible du dialogue », admet Stefan Lunte.

Pour l’Église catholique, le premier risque est cependant, compte tenu de son poids et de son histoire en Europe, de ne pas savoir trouver sa juste place dans ce dialogue. L’exercice est singulièrement « délicat », observe encore Stefan Lunte, qui conseille à l’Église de « ne pas se mettre trop en avant » pour définir ce que devront être les échanges avec l’Union.

 
Sébastien MAILLARD, à Bruxelles   "


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