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l'existence determine la conscience

Un nouveau plan contre le droit au travail des jeunes !

1 Mai 2009 , Rédigé par hans Publié dans #On veut un vrai travail - un vrai salaire

un communiqué du Parti Ouvrier Indépendant



Est-il possible d’accepter que la jeunesse soit vouée au chômage et à la précarité ?

C’est déjà le cas pour les deux tiers des jeunes de moins de 25 ans non scolarisés. Seul un tiers d’entre eux a un emploi stable ; 436 500 sont officiellement recensés comme demandeurs d’emploi. Chaque plan de licenciements les frappe particulièrement et diminue l’espoir de ceux qui entrent sur le marché du travail de trouver un véritable emploi.

Le plan « emploi jeunes » présenté par le président Sarkozy tourne le dos à cette aspiration. Un budget de 1,3 milliard d’euros est annoncé : il sera prélevé, une fois de plus, sur les fonds publics et sociaux pour être alloué essentiellement… aux entreprises. Largement financées par l’argent des contribuables, celles-ci accueilleraient 30 000 jeunes supplémentaires en « contrats de professionnalisation », soit un total de 170 000 jeunes concernés, auquel il faudrait ajouter 30 000 « contrats d‘initiative emploi ». En cas d’éventuelle embauche, des exonérations de cotisations seraient accordées aux employeurs, aux dépens des ressources de la Sécurité sociale. C’est le dispositif « zéro charge » à quoi s’ajouteraient des primes de 1 000 ou 2 000 euros. Même procédé pour les stagiaires embauchés, qui « rapporteraient » aux entreprises une prime de 3 000 euros si le stagiaire est pris en CDI. Cinquante mille jeunes seraient concernés par des « contrats accompagnement formation » .Des formations en alternance, comportant des stages, rémunérés à 281 euros pour les moins de 18 ans, à 551 euros pour les plus de 21 ans, seraient mises en place. Cela aux dépens des formations délivrées par les lycées professionnels et techniques publics, où l’on ferme par centaines les filières et les classes en ce moment. Trente mille « contrats aidés » seraient proposés aux collectivités territoriales.

En résumé : une multitude de « contrats » : « professionnalisation », « initiative-emploi », « accompagnement formation », « contrats aidés »… Tout, sauf un véritable contrat de TRAVAIL à durée indéterminée !

Peut-on, dans ces conditions, parler d’un plan « emploi » ? Ne s’agit-il pas de masquer la fulgurante progression du chômage, qui menace de frôler les 5 millions de demandeurs d’emploi à la fin 2009 ? Ne s’agit-il pas de faire assumer par les travailleurs eux-mêmes, à travers le pillage des fonds publics et sociaux, la prise en charge de leurs enfants privés d’emploi ?

Les jeunes veulent pouvoir vivre de leur travail, veulent pouvoir construire une vie indépendante. On les voue à l’exploitation pour une poignée d’euros, à l’incertitude du lendemain, à la dépendance sans fin à l’égard de leur famille, elle-même frappée par les licenciements et la baisse des salaires. Croit-on pouvoir endiguer leur révolte avec cette énième édition d’un prétendu « plan emploi jeunes », qui va succéder aux CAE, CES, emplois jeunes, TUC… des gouvernements successifs depuis vingt-cinq ans ?

L’interdiction des licenciements est vitale pour tous ceux qui n’ont que leur travail pour vivre. Elle l’est particulièrement pour la jeune génération, qui n’a même pas accès au travail. Les 150 000 « contrats » annoncés doivent être transformés en CDI dans le privé, en postes statutaires dans le public.

Le Parti ouvrier indépendant invite les jeunes à rejoindre les comités pour la marche unie pour l’interdiction des licenciements, et les appelle à participer nombreux au rassemblement national qu’il organise le samedi 16 mai place de la République.


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