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l'existence determine la conscience

Quel travailleur n’est pas saisi d’indignation ?!

15 Août 2009 , Rédigé par hans Publié dans #Lutte des classes

Une question à "l’Humanité"

 

Quel travailleur n’est pas saisi d’indignation quand il apprend que les grandes banques vont verser des milliards d’euros à leurs « traders », dont les talents spéculatifs leur rapporteront en 2009 de gigantesques profits ?


quand il entend le ministre Lagarde déclarer solennellement qu’elle exigera une « discipline absolue » des banques françaises et une « tolérance zéro pour les excès » ?

 

« Discipline absolue », « tolérance zéro » ?

 


Alors même que, grâce au feu vert de la Commission européenne, les banques européennes ont bénéficié dans les huit derniers mois de 313 milliards d’euros de fonds publics, auxquels s’ajoutent près de 3 000 milliards d’euros de garanties !

 

Cela alors que les producteurs de fruits et légumes français sont menacés par la même Commission européenne de devoir restituer 500 millions d’euros d’aides « indûment perçues » il y a plusieurs années !


Cela alors que les fermetures d’usines, les restructurations et les licenciements par milliers frappent la classe ouvrière !


Le prix Nobel de l’économie, pourtant favorable au système capitaliste, Paul Krugman, a déclaré le 10 août : « Comment s’en sort-on ? La réponse technique est : Dieu seul le sait (...). Je crains que tout ne recommence, et dans un avenir pas très lointain.  »


Tout recommence déjà : d’un côté, la spéculation qui part en flèche, de l’autre, la destruction de l’emploi des ouvriers, du revenu des paysans, des services publics et des conquêtes de la démocratie.


« Dieu seul le sait » ?


Non. Les travailleurs savent où sont les solutions : qu’on commence par arrêter les plans de licenciements et récupérer les milliers de milliards offerts aux spéculateurs ; que, par ce biais, soit relancée la consommation par le pouvoir d’achat. Bref, que l’on gouverne pour sauver la classe ouvrière, la petite paysannerie, les secteurs les plus opprimés de la population, et non les spéculateurs !


On lit dans L’Humanité (10 août) un article annonçant la formation, en Corse-du-Sud, d’un « comité départemental pour l’interdiction des licenciements » constitué par « des militants politiques du PCF, du POI, des syndicalistes, des salariés ».
Cet article rend compte de la conférence de presse de ce comité et de sa décision « d’envoyer des délégués à la conférence nationale du 5 septembre pour l’interdiction des licenciements  ».


Il faut saluer la publication de ce compte rendu dans L’Humanité (lire aussi l’article de Corse-Matin, page 5).


Mais à cette lecture, tout travailleur s’interrogera : « Si, comme le dit l’article de L’Humanité, la solution passe par l’action politique commune pour imposer l’interdiction des licenciements, alors cette question n’est pas posée dans un département, mais dans tous les départements. L’unité est une exigence non dans une seule conférence de presse, mais partout, à tous les niveaux, de tous les partis qui se réclament de la classe ouvrière et de la démocratie. Elle est donc posée à la direction nationale du PCF, qui doit dire maintenant, tout de suite : “Trop, c’est trop, marche unie pour l’interdiction des licenciements, il y a urgence”. »
La question est posée [1].


Daniel Gluckstein

[1]. Question que pose d’ailleurs un élu communiste de Béziers (lire page 5 d’Informations Ouvrières).

Cet article a été publié le 12 août 2009

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