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l'existence determine la conscience

tract AJR rentrée 2007

24 Août 2007 , Rédigé par AJR Publié dans #education

Les bourses plongent… les peuples trinquent !

N’est-ce pas le système capitaliste qui est responsable de la crise mondiale ?

« Les bourses européennes plongent »« les bourses asiatiques chutent lourdement », etc. C’est en ces termes que le quotidien Le Monde (15 août) décrit la crise financière qui saisit l’économie mondiale. Les discours rassurants des courtiers et banquiers sur l’état de santé du système capitaliste ont laissé place à la panique généralisée qui envahit désormais places boursières et cabinets politiques.

Pour tenter de résorber la crise financière, les banques centrales déploient toute leur énergie (et leurs liquidités) : plus de 10 milliards d’euros injectés par la Banque du Japon (Boj), 90 milliards de dollars par la Réserve fédérale américaine (Fed)… et pas moins de 250 milliards d’euros apportés par la Banque centrale européenne (BCE) !


A ELLE SEULE, LA BANQUE CENTRALE EUROPEENNE A INJECTE PLUS DE 250 MILLIARDS D'EUROS POUR SAUVER LE SYSTEME !


La Banque centrale européenne, à qui le Traité de Maastricht (1) autorise de baisser les salaires, d’organiser des plans de licenciements, des suppressions de service public (écoles, hôpitaux, postes) pour, dit-elle, équilibrer les dépenses, vient en quatre jours d’allonger 250 milliards d’euros pour sauver les spéculateurs qui font de gigantesques profits sur le dos des travailleurs, des jeunes !


250 milliards d’euros octroyés aux banques d’un côté ; et combien de milliards soustraits aux services publics, à la protection sociale, à l’agriculture des nations d’Europe en contrepartie ?


Rien qu’en France, le ministre Santini a annoncé, dans le cadre du plan de réduction des dépenses publiques exigé par l’Union européenne (2), qu’un fonctionnaire sur trois ne serait pas remplacé. Cela représente 22.000 fonctionnaires en moins (en grande majorité des professeurs) pour une somme de 1 milliard d’euros, soit 1/250ème de ce que vient de débourser la BCE en quatre jours !

LA BCE  : mauvaise "stratégie" ou logique capitaliste ?

  • Dans Le Monde (17 août), il est fait état de « la colère du président de la République, Nicolas Sarkozy, qui avait déjà vivement attaqué la stratégie de la BCE pendant la campagne électorale ».

  • Laurent Fabius (Parti socialiste [PS]) dénonce à son tour, lui aussi, le « manque de clairvoyance, de transparence et de cohérence de la plupart des prétendus spécialistes » (AFP, 15 août).

  • Dans le quotidien du Parti communiste français (PCF), L’Humanité, daté du 17 août, il est préconisé que la BCE change « les priorités des politiques monétaires : l’argent doit être moins orienté vers la spéculation financière. ». Qu’est-ce que cela veut dire ?

La « stratégie » de la BCE serait donc mauvaise ?
Elle manquerait de
« cohérence » ? Il pourrait donc y avoir une bonne « stratégie » de la BCE ? Il suffirait de « réformer » la BCE pour empêcher le développement des crises financières ? Il suffirait de réglementer les marchés boursiers ?


En réalité, lorsque la BCE injecte 250 milliards d’euros pour sauver le système capitaliste, lorsqu’elle relève ses taux directeurs pour augmenter les prix et baisser les salaires, lorsqu’elle se soumet intégralement à la politique de Washington,
elle ne fait que jouer son rôle : défendre le règne du profit, le système capitaliste !
Elle n’a pas été créée pour autre chose !


N’est-ce pas les fondements même du système capitaliste qui sont en cause ici ?

N’est-ce pas la recherche effrénée de la valorisation des capitaux, de la plus-value qui est à l’origine de la crise financière actuelle, elle-même menaçant l’économie mondiale ?

Pour résoudre la crise financière en profondeur – c’est à dire empêcher sa répétition aggravée – ne faut-il pas en finir avec le règne du profit, avec le système capitaliste ?

et ils osent dire qu’il n’y a pas d’argent pour les universités ?


La loi d’autonomie des universités (LAU) a été adoptée cet été lors des séances parlementaires, au terme d’un large consensus entre le PS, le PCF et l’UMP.

Tous favorables à la LAU, les parlementaires ont donc confié la possibilité à l’Etat de « transférer aux établissements publics à caractère scientifique, culturel et professionnel qui en font la demande, la pleine propriété des biens immobiliers qui leur sont affectés » (art. L.762-2-1), parce que, disent-ils, l’entretien et la maintenance des bâtiments universitaires coûtent trop cher.


Quelle hypocrisie… Les milliards d’euros sont là ! Mais ils servent à un tout autre objectif que le financement des études, des universités, de l’Education.
Conséquence : ce sont les entreprises privées qui financent désormais les universités.


Le Monde (15 août) relate ainsi la création de la première fondation d’entreprise à l’université Lyon-1 : « Formule courante aux Etats-Unis, une fondation d’entreprise va voir le jour au sein d’une université pour la première fois en France. Lyon-1 Claude Bernard, qui accueille 30 000 étudiants dans le secteur de la santé et des sciences, vient en effet de créer sa propre structure avec Sanofi-Pasteur, divisions vaccins du groupe Sanofi Aventis, et la Banque populaire Loire et Lyonnais. (…) L’université pourrait ainsi développer des formations adaptées aux besoins des branches professionnelles. »

Des « formations adaptées » – donc des diplômes « adaptés » – aux « besoins des branches professionnelles » ?

Mais c’est l’inverse des diplômes nationaux, l’inverse de l’égalité des droits et de traitement des étudiants ?

Quelle qualification va-t-on pouvoir faire valoir auprès de notre employeur si notre diplôme n’est reconnu par aucune convention collective nationale, aucun statut national ?


Peut-on accepter la privatisation-destruction de l’université ?
N’est-il pas nécessaire de reconquérir nos diplômes nationaux pour obtenir un bon travail avec un bon salaire, un contrat à durée indéterminée reconnu par le Code du travail, préservant ainsi l’égalité des droits et de traitement des étudiants ?
Ne faut-il pas, pour cela, exiger l’unité de tous (organisations de personnels, d’étudiants) pour le retrait de la LAU ?


PAS UN SOU POUR LA SPÉCULATION BOURSIÈRE !


L’ARGENT DOIT SERVIR AU PLEIN EMPLOI, AU FINANCEMENT DES UNIVERSITÉS !


POUR CELA, IL FAUT SORTIR DE L’UNION EUROPÉENNE, ROMPRE AVEC LA BCE !


NON A LA PRIVATISATION-DESTRUCTION DE L’UNIVERSITÉ !


UNITÉ POUR LE RETRAIT DE LA LAU !

 

 

(1) : Le traité de Maastricht a été ratifiée en 1993 par les 12 Etats-membres de l’Union européenne d’alors et a permis de créer des institutions supranationales (BCE, Commission européenne, Parlement européen) qui, à coups de directives, déréglementent nos droits

(2) : Article 104-C du Traité de Maastricht stipulant que « Les Etats-membres évitent les déficits publics excessifs (…) La Commission européenne examine si la discipline budgétaire est respectée. »


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