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l'existence determine la conscience

Euro en crise, deficits explosifs, la crise est loin d'etre finie

3 Février 2010 , Rédigé par hans Publié dans #économie

Voici un article du Monde, qui nous montre que malgré les discours sur la reprise, la crise est encore bien là. Ce qui a repris c'est la speculation...
Cette reprise de la speculation a ete essentiellement alimenté par des fonds publics... Qui paiera ? les contribuables  !!! On peut s'attendre à nouveau à des attaques sans précédent des acquis des salariés, des services publics dans les mois a venir que ce soit en Grece, aux USA ou en France...

"

La crise grecque fait plier l'euro

LE MONDE | 30.01.10 | 15h11  •  Mis à jour le 02.02.10 | 15h30

Après l'appel lancé par Nicolas Sarkozy à Davos, mercredi 27 janvier, en faveur d'un "nouveau Bretton Woods", le système monétaire international s'est trouvé un autre refondateur. Oussama Ben Laden a réclamé, vendredi, un boycott du dollar, "seul moyen de libérer l'humanité de l'esclavage de l'Amérique et de ses compagnies". Mais, n'en déplaise au chef de file d'Al-Qaida, le billet vert est justement en train de regagner en valeur après des mois de dérive. Il est monté, vendredi, jusqu'à 1,3871 dollar pour un euro, son plus haut niveau depuis juillet 2009.

Les statistiques de plus en plus favorables pour l'économie américaine ont contribué à ce redressement. Témoin, le produit intérieur brut (PIB) du quatrième trimestre 2009, annoncé vendredi en hausse de 5,7 % en rythme annuel. Quant à la reconduction de Ben Bernanke, jeudi, à la tête de la Réserve fédérale américaine (Fed), elle a ramené le calme après plusieurs jours d'incertitude, donc de tensions, sur les marchés.

Qu'on ne s'y trompe pourtant pas. Ce sont d'abord les turbulences de la zone euro qui ont permis au dollar de reprendre la main. Et plus précisément le dérapage des comptes publics grecs, qui n'en finit pas de semer le trouble chez les investisseurs.

Impuissant, Athènes regarde s'envoler le rendement de l'obligation grecque. Jeudi, l'écart de taux d'intérêt avec l'Allemagne a même grimpé à plus de 4 %, du jamais-vu depuis la création de l'euro (7,1 % pour les emprunts d'Etat grecs à dix ans, contre 3,1 % pour les Bunds allemands de même maturité).

La semaine avait pourtant bien commencé. Lundi, lors de sa première émission obligataire de l'année, la Grèce a réussi à emprunter 8 milliards d'euros. Environ le double de ce qu'elle prévoyait initialement de lever. Mais la nervosité a repris le dessus, alimentée par les rumeurs et les démentis.

Réaction exagérée

Mercredi, le Financial Times affirmait qu'Athènes aurait sollicité la Chine pour se faire prêter pas moins de 25 milliards d'euros. Les dénégations du gouvernement du socialiste Georges Papandréou n'ont pas réussi à apaiser les marchés, désormais suspendus aux on-dit à propos d'un plan de sauvetage européen. "La réaction des investisseurs est sans doute un peu exagérée, estime René Defossez, stratégiste chez Natixis. Mais la crise grecque est bien l'expression d'un phénomène plus profond, celui de l'hétérogénéité de la zone euro."

Pour M. Papandréou, on aurait d'ailleurs tort de se cantonner à la métaphore de la tragédie grecque. "Certaines des attaques contre la Grèce visent plus largement l'euro, a-t-il affirmé au forum économique de Davos. Derrière la Grèce, il y a le Portugal et l'Espagne."

Faut-il donc croire à l'hypothèse d'un éclatement de la zone euro en cas de contagion ? C'est ce que laissent supposer les dernières déclarations de l'éternel Cassandre Nouriel Roubini. "Nous pourrions observer une scission de l'union monétaire", a décrété l'économiste, prédisant une "bifurcation, entre un centre solide et une périphérie plus faible".

Un tel scénario n'a pas l'heur de plaire à tout le monde. Et surtout pas à Jean-Claude Trichet, le président de la Banque centrale européenne (BCE) qui, tout en sermonnant la Grèce, a qualifié d'"hypothèses absurdes" l'idée que les maillons faibles puissent quitter la zone. A Davos, M. Trichet a subtilement rappelé que l'explosion des déficits publics était un problème "des deux côtés de l'Atlantique". Selon le Fonds monétaire international (FMI), les pays de la zone ont d'ailleurs un déficit public global équivalent à 6 % de leur PIB, inférieur à celui des Etats-Unis et du Royaume-Uni.

Sans parler du Japon, pays développé le plus endetté au monde. L'agence Standard & Poor's vient de faire passer de "stable" à "négative" la perspective de la notation de sa dette à long terme.

Marie de Vergès"


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