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l'existence determine la conscience

L'union européenne encourage le gouvernement

25 Septembre 2007 , Rédigé par hans Publié dans #Union Européenne

Qui a dit qu'il n'y avait aucun lien entre la politique menée  par le gouvernement et les injonctions de l'Union Européenne ? Pire, celle-ci encourage le gouvernement à aller plus vite !!!


voir cet article du Monde.fr

Alors que la polémique fait rage sur le cap économique à suivre et la "faillite" des finances publiques en France, chacun fourbit ses armes. A New York, où se trouve la délégation qui accompagne Nicolas Sarkozy, le conseiller du président Henri Guaino assure qu'on ne prépare pas de "plan d'austérité". A Bruxelles, la Commission européenne a volé, lundi 24 septembre, au secours de François Fillon, se "réjouissant" que le problème des comptes publics ait été reconnu par le premier ministre. Elle envisage une contre-offensive dans le cadre du pacte de stabilité.

A New York, M. Guaino est monté au créneau après le refus de David Martinon, porte-parole de l'Elysée, de commenter les déclarations du premier ministre. "Le mot faillite est sans doute un bon mot inadapté. Son vocabulaire, c'est le problème de Fillon, a déclaré M. Guaino. Je n'ai pas le sentiment que le président de la République se propose de prendre le même chemin qu'en 1995. Nous ne préparons pas les esprits à un plan d'austérité. Il n'y a aucune arrière-pensée, ni pensée cachée, ni stratégie sous-jacente." Conseiller de Jacques Chirac en 1995, M. Guaino avait défendu la "réduction de la fracture sociale" plutôt que la "maîtrise des déficits". En vain.

"RECOMMANDATION POLITIQUE"

patrons-europe.pngDouze ans plus tard, M. Guaino veut croire que "la réforme permettra de faire des économies et de la croissance", et qu'"il ne faudra pas, une fois encore, choisir entre les deux". Mais, reconnaît-il, "tout le monde connaît l'état de la France. La situation économique n'est pas bonne." Fallait-il faire autrement ? M. Guaino soutient que le "paquet fiscal", adopté en juillet et censé répondre à la crise du travail, reste la bonne solution. Mais il concède : "Il faut du temps." Dans l'attente du "choc de confiance", il espère que les effets des premières mesures se feront sentir "début octobre". "Et si on ne l'avait pas fait, est-ce que ce serait mieux aujourd'hui ?", se demande-t-il, soudain sûr de rien : "C'est par le doute qu'on atteint la vérité."

A Bruxelles, la Commission entend privilégier "la voie diplomatique" pour ne pas braquer Paris. Mais elle s'agace de ce que le gouvernement joue la montre et n'envisage pas d'actualiser avant décembre son programme budgétaire. Elle envisage donc des options plus frontales. D'après nos informations, les services de Joaquin Almunia, le commissaire aux affaires économiques et monétaires, envisagent l'envoi d'une "recommandation politique" à la France.

Jamais utilisé, cet instrument a pour vocation, selon le pacte de stabilité révisé en 2005, "d'encourager les Etats membres à s'en tenir à leur trajectoire d'ajustement". Une situation qui correspond à celle de la France, Paris refusant de réduire ses déficits de 0,5 % du PIB comme prévu en 2008 et ayant de facto reporté de 2010 à 2012 le retour à l'équilibre financier, contrairement aux engagements pris par Dominique de Villepin. Pour utiliser cette arme, la Commission n'a pas besoin de l'aval des ministres des finances. Il en va autrement de l'étape suivante, l'"alerte précoce", elle aussi envisagée. Lancée en cas de "dérapage significatif", elle doit empêcher l'apparition d'un déficit supérieur à 3 % du PIB.



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