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l'existence determine la conscience

Vraies et fausses raisons de l’intervention militaire française en Côte d’Ivoire

20 Avril 2011 , Rédigé par hans Publié dans #Impérialisme Us

Voici un extrait du dernier Informations Ouvrières n°145 du 21 au 27 avril 2011

 

L’armée française serait donc intervenue pour ramener la paix en Côte d’Ivoire et faire respecter le verdict des urnes en assurant l’accession à la présidence d’Alassane Ouattara, celui des deux prétendants à la victoire que « la communauté internationale »   déclaré vainqueur. C’est du moins la fable qu’on nous sert partout en ce moment. Ici ou là, des informations  filtrent qui jettent un autre éclairage sur ces événements.

 

L’ami de mon ami…

« Nicolas Sarkozy et Alassane Ouattara sont des amis de longue date, depuis plus de vingt ans », apprend-on sur le site Internet Le Post (13 avril 2011).

Alassane Ouattara a confirmé cette amitié « de longue date » sur Canal +, revendiquant par la même occasion des liens amicaux avec Dominique Strauss-Kahn.

Selon Le Monde, Ouattara est devenu un proche de Sarkozy dès 1990 par l’intermédiaire de Martin Bouygues. A l’époque Premier ministre, Alassane Ouattara confiait pour quinze ans la gestion privée de l’eau et de l’électricité de Côte d’Ivoire au patron de Bouygues.

« Ouattara devint alors très proche de Bouygues », explique Antoine Glaser, ancien rédacteur en chef de la Lettre du continent et auteur du livre Comment la France a perdu l’Afrique (éditions Calmann-Lévy). 11-04-12-ouattara-gbagbo-sarkozy.jpg

On rappellera qu’Alassane Ouattara a été un haut fonctionnaire du FMI, directeur du département Afrique. « Le profil de Ouattara, qui est un économiste libéral, avec une formation de diplomate et de fonctionnaire rompu à l’économie de marché, correspond parfaitement aux intérêts de la France et des Etats-Unis en Afrique de l’Ouest », observe un spécialiste de l’Afrique de l’Ouest, Gilles Labarthe. « Il convient mieux à l’Elysée que Gbagbo, qui est difficile à gérer, imprévisible... » (Ce qui ne les avait pas empêchés de le considérer comme leur homme jusque-là NDLR).

 

Une politique africaine qui convient parfaitement aux Etats-Unis

Dans un document confidentiel transmis le 1er août 2008 par l’ambassade des Etats-Unis à Paris, la diplomatie américaine analyse « la révision de la politique africaine de la France » annoncée par Nicolas Sarkozy. Pour les rédacteurs de cette note, « cette nouvelle politique ouvre, pour les Etats-Unis, l’opportunité d’étendre leur influence en Afrique sans se heurter à des résistances ou à des interférences de la part de la France ».

« Les Français sont à l’aise avec une présence croissante des Etats-Unis en Afrique », considèrent-ils. Un repositionnement stratégique qui colle parfaitement à la « nouvelle volonté américaine » de « partager le fardeau en Afrique », précise la note.

Fardeau d’autant plus acceptable que Washington, qui cherche surtout à sécuriser ses approvisionnements énergétiques, souhaite étendre sa domination sur un golfe de Guinée riche en ressources pétrolières. Au final, se réjouit l’ambassade américaine, « la politique de Sarkozy laisse aux Etats-Unis les mains plus libres en Afrique, qui est de moins en moins le “pré carré” de la France ».

Pour les analystes de l’ambassade américaine, le gouvernement français recherche « un engagement plus grand de l’Union européenne et de l’ONU » permettant à la France « d’opérer discrètement sous couverture » de ces institutions. C’est d’ailleurs le mandat de l’ONU autorisant les troupes françaises à faire usage de la force pour prétendument « protéger les populations civiles » que Sarkozy n’a cessé d’invoquer pour justifier les bombardements et l’intervention au sol.

 

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