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l'existence determine la conscience

Un tract de l'AJR sur la situation politique en Grèce

11 Décembre 2008 , Rédigé par hans Publié dans #Grèce

“Du fric pour l’éducation, pas pour les banquiers ni les F16 !

Des écoles, pas des bombes !”


Trois balles à bout portant, en pleine rue ! Samedi 6 décembre, la police grecque a abattu de sang froid un étudiant de 15 ans. Et cela uniquement parce qu’il manifestait avec ses camarades contre la politique de misère que le gouvernement grec mène contre la jeunesse. Parce qu’ils ne peuvent accepter la privatisation de leurs universités et la remise en cause de leurs diplômes. Pas plus qu’ils ne peuvent accepter que le salaire d’un diplômé soit de 600 euros comme l’impose le gouvernement. En Grèce on les appelle même « la génération 600 ».

Avant le soulèvement de la jeunesse, les Confédérations syndicales avaient appelé à la grève générale mercredi 10 décembre. Pour le maintien du régime des retraites, contre la privatisation de l’instruction publique, contre la politique d’austérité du gouvernement.

Lundi soir le premier ministre, utilisant la situation, a appelé les syndicats à l’unité nationale. Les syndicats ont rejeté l’appel à l’unité, ils ont maintenu l’appel à la grève.


Depuis l’adhésion du pays à l’euro, les prix ont augmenté de 40%. Les salaires eux n’ont pas bougé. Les gouvernements successifs organisaient la privatisation, introduisait la flexibilité. Alors que tous chantaient le miracle grec, la « modernisation » du pays grâce à Bruxelles, personne ne peut masquer aujourd’hui que l’Union européenne plonge ce pays dans la misère.

En Espagne, comme en Grèce, le gouvernement a instauré un contrat à moins de 1000 euros. C’est ce que Sarkozy prévoit en France avec les contrats d‘aide à l’emploi.

Alors que la commission européenne pose 2000 milliards au chevet des banques pour les sauver de la crise, les gouvernements de toute l’Europe prétendent liquider les retraites, liquider les services publics, liquider les diplômes pour rembourser les 2000 milliards.

L’application du processus de Bologne, qui privatise les universités en Grèce, c’est la LRU, c’est la liquidation du Baccalauréat national par les mesures Darcos.

Le 20 novembre dernier, nous étions 200 000 lycéens, profs et étudiants, pour le maintien des concours de recrutement des enseignants, contre Darcos-Pécresse, parce que personne ne peut accepter la mise en pièce des diplômes !

Le 3 décembre, des milliers d’étudiants des IUT ont manifesté dans toute la France pour défendre les diplômes, contre Pécresse !

Le 9 décembre, ce sont les lycéens qui sont spontanément descendus dans la rue par centaines. Alors que le 15 novembre, le Ministre avait réunis 600 lycéens pour leur faire avaler la pilule, aujourd’hui il s lui répondent : « Darcos, retire ta loi ! »

Par milliers, la jeunes de ce pays rejettent en bloc la déqualification, la précarité, la déchéance.

L’Alliance des Jeunes Révolutionnaire, aux côtés de nos frères grecs, condamne fermement cet assassinat et la répression générale menée par le gouvernement. Les jeunes refusent la précarité et la déchéance, demandent l’abandon des mesures qui les plongent dans la misère ; le gouvernement, corrompus et incapable, assassine un de leur camarade ! Personne ne peut l’accepter, les coupables doivent être punis.

Personne ne peut souhaiter en arriver à une telle situation de précarité et de misère. Et pour cela y a-t-il une autre solution que la défense pied à pied de nos droits ? C’est pour cela que, pour notre part à l’AJR, nous nous battons partout pour l’unité sur les revendications : dans les universités, les lycées, les Assemblées Générales, nous combattons pour que la jeunesse définisse ses revendications, élise ses délégués mandatés, organise le combat contre la précarité et pour la défense de nos diplômes.


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