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l'existence determine la conscience

Ce qu’ils ont dit au rassemblement national du 16 mai

22 Mai 2009 , Rédigé par hans Publié dans #Lutte des classes

Samedi 16 mai, bd Voltaire à Paris, un rassemblement de milliers de travailleurs et jeunes s’est tenu à l’initiative du Parti Ouvrier Indépendant.


Après les 8 rassemblements organisés, à Paris et en province, des délégations de toute la France sont venues affirmer leur volonté de "forger l’unité pour l’interdiction des licenciements, pour la rupture avec l’Union européenne." comme l’indiquait la banderole de la tribune.


De nombreux militants du mouvement ouvrier français et européen se sont exprimés. Parmi eux, cet ouvrier de Caterpillar : "On a tout fait, on a tout essayé. Personne ne veut nous entendre. Ils veulent qu’on attende la mort ? On va se battre, il est hors de question que cela continue comme cela. Messieurs les politiques de gauche, comment on y va ? Nos frigos sont pillés ! Prenez-vos responsabilités, il faut l’interdiction des licenciements tout de suite ! On se lève tous ensemble !"


Un compte-rendu des délégations au PCF, au PS, au Parti de la Gauche et de la Conférence nationale de délégués, militants ouvriers de toutes tendances, réunie la veille, a été fait par Jean Markun, secrétaire national du POI. Le PCF a donné son accord pour une réunion avec le POI et tous ceux qui voudraient s’y joindre pour discuter de l’organisation de la marche unie pour l’interdiction des licenciements. Cette réunion aura lieu entre le 28 mai et les élections européennes. Jean Markun a conclu son intervention en appelant à développer les comités pour la marche unie pour l’interdiction des licenciements.


Des syndicalistes de plusieurs pays d’Europe ont expliqué leur bataille pour l’interdiction des licenciements dans leurs pays respectifs, licenciements organisés sous l’égide des institutions de l’Union européenne.


Lorenzo Varaldo du comité italien pour l’interdiction des licenciements, a indiqué que la marche de millions de travailleurs à Rome avait amené la CGIL à prendre position pour l’interdiction des licenciements, notamment chez Fiat qui a pourtant reçu des milliards de fonds publics.


Hans Werner Schuster, de la commission ouvrière du SPD de Düsseldorf, a poursuivi en soulignant que la reprise d’Opel par Fiat signifierait la perte de 18 000 emplois en Italie et Allemagne. "Les ministres SPD du gouvernement doivent agir pour l’interdiction des licenciements à Opel. C’ est un combat de tous les travailleurs d’Europe."


De même, Miguel Campuzano de l’UGT Barcelone, a signalé que des travailleurs s’adressaient au gouvernement socialiste de E.Zapatero pour que soient immédiatement interdits les licenciements en Espagne où 5 millions de salariés sont déjà au chômage.

33 ans après les grèves de 1976 réprimées par le gouvernement stalinien, la manifestation contre la fermeture des chantiers navals de Gdansk a été violemment matraquée par le gouvernement relais de l’Union Européenne, a expliqué Zbigniew Stefanski, représentant la section des chantiers navals de Gdansk du syndicat Solidarnosc.


Marian Tudor de l’Association pour l’émancipation des travailleurs en Roumanie, a révélé que l’Union Européenne imposait une amende de 700 millions d’euros au gouvernement de son pays pour excès de déficit public et que, comme en Pologne, les manifestations des ouvriers étaient réprimées comme du temps de Ceaucescu.


Un salarié de l’usine Sony de Ponton dans les Landes a dit : "Le problème de Sony est aujourd’hui celui de centaines et centaines d’entreprises. On s’est battus tous seuls chez nous, mais on n’a pu qu’améliorer nos conditions de licenciements. Il faut se battre tous ensemble. On a l’impression que les licenciements n’intéressent personne et qu’on est victimes d’"une maladie orpheline. J’étais dans la délégation reçue par le PS, le PCF, le Parti de La Gauche. L’un de ces partis a répondu : "Quand nous serons au pouvoir, nous ferons une loi contre les licenciements..". "En 2012, à quoi cela servira-t-il, si nous sommes tous licenciés ? "


Les interventions d’une syndicaliste de la Sécurité Sociale de Marseille, d’une étudiante de la Sorbonne, du responsable du comité des travailleurs frontaliers de lorraine, de Claude Jenet secrétaire national du POI, ont apporté de nombreuses informations et arguments.


Jean Jacques Karman, membre du conseil national du PCF au titre de l’Opposition de Gauche, a expliqué que l’interdiction des licenciements est la revendication centrale pour empêcher l’irréparable et le chemin le plus court pour aller vers les mesures de nationalisation de tout le secteur bancaire, la satisfaction des revendications et la mise en place d’une Assemblée constituante.


Daniel Glückstein secrétaire national du POI a conclu le rassemblement en invitant tous les participants à répercuter les informations et arguments donnés par tous les orateurs. "Il y a une seule classe ouvrière en Europe et les ennemis des peuples d’Europe siègent à Bruxelles. Si l’interdiction des licenciements est interdite par l’Union européenne, c’est l’Union Européenne qui doit être interdite. Le droit inaliénable au travail est inscrit dans les constitutions depuis 1792. Certains nous ont dit qu’ « étant un parti de gouvernement, ils ne pouvaient se prononcer pour l’interdiction des licenciements. » Pourquoi un gouvernement ne pourrait-il pas interdire les licenciements ? Notre parti, le POI se prononce pour un gouvernement qui interdirait les licenciements parce qu’il représenterait la classe qui travaille. Notre parti défend la démocratie politique et le suffrage universel, mais comment admettre que le recours au suffrage soit utilisé pour faire voter des travailleurs pour leurs propres licenciements comme à Caterpillar ? Comment oublier que le peuple a voté Non le 29 mai 2005 et que son vote a été bafoué ? Est-il étonnant, dans ces conditions, que l’abstention s’annonce massive en juin prochain ? Il ne sortira rien de ces élections européennes et du Parlement européen. C’est la raison qui a amené le POI à ne pas présenter de liste à ces élections européennes. On ne se sortira pas cette situation sans la mobilisation de millions. A la question des ouvriers de Caterpillar : "Comment nourrir nos enfants" ? La réponse sera apportée par la lutte des classes et nous y contribuons par la bataille que nous menons pour l’unité."

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