Une urgence : arrêter le bras destructeur du gouvernement
TOUT AVAIT ÉTÉ PRÉVU, ET POURTANT... Le 7 septembre, puis le 23, des millions de travailleurs et de jeunes ont, par la grève et la manifestation, réaffirmé l’exigence commune : retrait de la réforme Sarkozy-Fillon-Woerth. Pourtant, au lendemain du 7 septembre, tout avait été mis en œuvre pour faire refluer la mobilisation. S’opposant obstinément au mot d’ordre de retrait, la majorité des dirigeants des confédérations qui constituent « l’intersyndicale » avaient refusé d’appeler à la grève et à la montée nationale à Paris, le jour du vote de la loi, écartant tout pas vers un mouvement d’ensemble, la grève jusqu’au retrait qui permettrait de faire reculer le gouvernement. Du côté de l’Assemblée nationale, les députés du Parti socialiste, du Parti communiste et du Parti de gauche s’étaient livrés à une parodie de débat parlementaire en amendant et en faisant même semblant d’améliorer la loi. Dans ces conditions, l’adoption, le 15 septembre, du projet Woerth par une Assemblée nationale croupion chargée d’exécuter les exigences de l’Union européenne et des capitalistes devait clore le chapitre. Seulement voilà, à nouveau, le 23 septembre, et y compris dans les manifestations du samedi 2 octobre, des millions ont dit : le projet doit être retiré. Pour ces millions qui se mobilisent ...Lire la suite...